Islamistes sur le net : l'UMP réclame un contrôle des jeux web

Depuis quelques jours, c'est la rumeur du moment dans les petits mondes de Twitter et des jeux en ligne, révélée par la Stampa et aussitôt reprise par quelques blogeurs influents. D'après la CIA qui aurait traqué les connexions internet de petits groupes de jihadistes dans les zones tribales du Pakistan, des proches de Ben Laden surferaient en toute impunité sur des sites européens grand-public.

Les services secrets italiens citent le cas de la messagerie en ligne MSN Messenger, ainsi qu'un site de rencontre musulman. Mais c'est surtout le cas du jeu Royaumes Renaissants qui intéresse les internautes. Ce site - le numéro 1 mondial des MEPORG web (jeu massivement en ligne) - serait utilisé par des jihadistes depuis déjà un an et demi.

A l'heure actuelle, l'information n'a pu être sérieusement recoupée, les autorités américaines comme italiennes étant restées officiellement muettes sur cette question. Les motivations des jihadistes n'ont pas d'avantage été éclaircies : S'agit-il d'une volonté de propager des idées extrémistes par un canal ludique, ou simplement d'un divertissement inattendu de la part de proches de Ben Laden ?

Ces interrogations n'ont pas empêché Frédéric Lefebvre de demander mardi matin "un contrôle plus strict de l'internet ludique."

"Il serait parfaitement inconscient et scandaleux, a ajouté le porte parole de l'UMP, de laisser nos jeunes sans protection sur des sites comme Royaumes Renaissants où ils risquent d'être mis en contact avec une idéologie barbare et obscurantiste. L'entreprise qui est derrière Royaumes Renaissants doit nous donner des garanties sur leur faculté à empêcher la propagation de cette idéologie dans leur jeu. Ils ne peuvent pas se borner à gagner de l'argent en toute impunité."

Soulignant qu'en 2009, Nicolas Sarkozy "a imposé l'idée que l'internet ne peut pas exister en s'opposant à la souveraineté des Etats", il a affirmé sur son compte Twitter que l'idée d'une fermeture administrative du site web était "possible" et même "à l'étude". L'exemple de la Suisse (qui s'apprête à interdire les jeux vidéos violents) a également été évoqué.

(source AFP)